startups en Tunisie : Les statistiques de 2022

Selon Entrepreneurs of Tunisia en collaboration avec Smart Capital, la Tunisie compte 727 startups labellisées actives à la fin de l’année 2022. Depuis le lancement de la Startup Act, un total de 773 entités ont obtenu le label, mais 46 d’entre elles l’ont perdu. De plus, 341 jeunes entreprises ont réussi la phase pré-label, dont 267 ont finalement obtenu le label. En tout, 1 502 startups se sont lancées dans cette démarche, ce qui donne un taux de labellisation de 51,5%.

Les femmes sont les fondatrices de 35,2% des startups labellisées, et dans 78,1% des cas, l’entité est fondée par plus d’une personne. Le secteur le plus important est celui du Software, Big Data & Analytics, avec 164 entités. Le E-Commerce & Marketplace occupe la deuxième place avec 138 startups, devant le secteur Médias et Gaming avec 82 jeunes entreprises. Ces trois secteurs sont les plus actifs sur les deux derniers mois de l’année, avec le lancement de 71 nouvelles startups.

Par région, le Grand-Tunis abrite 496 startups, suivi de Sousse (85) et de Sfax (36). Si l’on ajoute Nabeul et Monastir, avec respectivement 33 et 13 startups, nous constatons que ces cinq villes accaparent 91,2% de ces entités. Il y a même un gouvernorat, Siliana, où il n’y a aucune entité labellisée.

69 startups ont réussi à passer les frontières pour opérer à l’étranger. La France reste la première destination (36 startups), devant la Grande-Bretagne (7) et les Etats-Unis et l’Allemagne (4). L’ensemble de ces entités ont levé des fonds pour 368,7 MTND dans 41 deals, dont 6 seulement ont dépassé le seuil de 1 MTND. Dans 96,7% des cas, les souscripteurs sont des étrangers.

Le grand problème de ces startups reste la taille du marché, le cadre juridique et la disponibilité des ressources. Il y a un besoin de s’internationaliser. Mais pour le faire, il faut adapter son offre aux exigences des marchés étrangers, ce qui nécessite des compétences, donc des charges élevées dont ces entités ne disposent pas souvent. La plupart du temps, c’est compliqué sur le plan des procédures, avec des lois tunisiennes restrictives, surtout en matière de change.

Il est alors nécessaire de focaliser l’action publique sur la promotion de cette culture chez les jeunes dans les régions de l’intérieur, où les bons exemples manquent. Des fonds doivent être dédiés à ces gouvernorats, car il est plus facile d’opérer pour les startups implantées dans les grandes villes. Il n’est pas acceptable de constater que même dans les startups, il y a un gap régional.

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Ikigai
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